Je n’attaque
pas les croyances, je cherche à voir pourquoi nous les acceptons. Et si nous
pouvons comprendre nos motifs, les causes de notre acceptation, alors peut-être
pourrons- nous non seulement savoir
pourquoi nous les acceptons, mais aussi nous en libérer.
Celui qui aime n’a pas de croyance : il aime. C’est l’homme consumé par l’intellect qui a des croyances, car l’intellect est toujours en quête de sécurité, de protection ; il cherche toujours à éviter le danger.
Existe-t-il une force, une énergie qui n’ait besoin d’aucun soutien extérieur, qui ne dépende pas d’une foi, d’une croyance ?
Krishnamurti : Le livre de la méditation et de la vie
8 février
Comprendre ce qui est
Comprendre ce qui est importe plus
que de fabriquer des idéaux, et de s’y soumettre ensuite, parce qu'ils sont
faux, alors que ce qui est, est la réalité. (…)
C’est parce que nous ne voulons pas
affronter et comprendre ce qui est que nous inventons toutes sortes d’échappatoires.
(…) Donc, je dois commencer par voir ce qu’il y a faux dans ma relation aux
idées, aux gens, aux choses. Lorsque l’esprit perçoit ce qui est faux, alors
advient le vrai, et alors est l’extase, alors est le bonheur.
9 Février
Ce en quoi nous croyons
La croyance est-elle source d’enthousiasme ?
La croyance est-elle source d’enthousiasme ?
L’enthousiasme peut-il se maintenir
sans le soutien d’une croyance ? (…)
Ou est-ce une autre espèce d’énergie
qui est nécessaire, une autre forme de vitalité, d’élan ?
Nous sommes passionnés de musique,
fous de sport, ravis d’aller pique-niquer. Mais si cet enthousiasme n’est pas
sans cesse alimenté d’une quelconque façon, il retombe, puis s’oriente à
nouveau vers autre chose.
Existe-t-il une force, une énergie
qui n’ait besoin d’aucun soutien extérieur, qui ne dépende pas d’une foi, d’une
croyance ? (…) Nous n’avons pas besoin d’un acte de foi pour croire en l’existence
du soleil, des montagnes, (…), ni pour
voir la réalité de nos querelles conjugales : c’est un fait. Mais nous
revendiquons une croyance lorsque nous voulons fuir les faits pour plonger dans
l’irréalité.
10 Février
Ces croyances qui nous agitent
(…) La religion ne consiste pas à
éluder les faits : Elle est une compréhension de la réalité de ce que vous
êtes dans vos relations au quotidien ; la religion, c’est le discours que
vous tenez, la façon dont vous parlez, dont vous vous adressez à vos serviteurs votre épouse, vos enfants…Un
esprit qui est agité par des croyances ne connaîtra jamais la vérité. Mais l’esprit
qui comprend les relations qu’il entretient avec les biens, les personnes, les
idées, l’esprit qui ne se bat plus contre les problèmes suscités par les
relations, et pour qui la solution n’est pas l’échappatoire mais la compréhension
de l’amour – cet esprit – là est le seul qui soit apte à appréhender le réel.
11 Février
Au- delà des croyances
(…) Derrière ces croyances, derrière ces dogmes,
il y a la peur incessante de l’inconnu - que jamais nous ne regardons en face,
mais que nous éludons. Plus fortes sont les croyances plus forts sont les dogmes.
(…) Les croyances sont corruptrices car derrière la croyance et le moralisme se
dissimule l’esprit, le moi, l’égo qui gagne en ampleur, en puissance et en
force. (…) En conséquence ; on ne peut donc jamais être libre. Pourtant c’est
seulement dans la liberté que vous pouvez découvrir ce qui est vrai, découvrir
ce qu’est Dieu – et non par l’intermédiaire d’une quelconque croyance
12 février
L’écran de la croyance
(…) La croyance n’est qu’une manière de
fuir la confusion dans laquelle nous sommes plongés. (…) Elle n’agit que comme
un écran qui s’interpose entre nous-mêmes et nos problèmes. La religion qui est
la croyance organisée, devient un moyen de fuir ce qui est, de fuir l’évidence
de la confusion.
13 février
Un contact toujours neuf avec la vie
Nous voyons tous comment les
croyances politiques, religieuses, nationales, et d’autres, séparent les
hommes, créent des conflits, un état de confusion et d’inimitié : c’est un
fait évident. Et pourtant, nous n’éprouvons aucunement le désir d’y renoncer. Est-il
possible de vivre sans croyance ? Peut-on, non pas passer d’une croyance à
une autre, mais être entièrement affranchi d’absolument toutes les croyances,
de façon à pouvoir aborder la vie, chaque minute, à la façon d’un être neuf ?
Car en somme c’est cela la vérité : avoir la capacité d’aborder tout, d’instant
en instant, sans être conditionné par le
passé, de sorte que n’existe plus d’effet cumulatif agissant comme une barrière
entre soi et ce qui est.
14 Février
Les croyances empêchent la vraie compréhension
Si nous n’avons pas de croyance, que nous arriverait-il ? Ne serions-nous pas très effrayés de ce qui pourrait se produire ? Si nous n’avions pas une ligne de conduite fondée sur une croyance (…) nous nous sentirions complètement perdus, n’est-ce pas ? Et l’acceptation d’une croyance n’est-elle pas une façon de masquer notre peur, cette peur de n’être rien du tout, d’être vide ? Mais après tout, un récipient n’est utilisable que lorsqu’il est vide, et un esprit qui est empli de croyances, de dogmes, d’affirmations, de citations, est en vérité un esprit stérile, une machine à répétition. Échapper à cette peur – à cette peur du vide, de la solitude, à cette peur de n’arriver nulle part, de n’être rien, de ne rien devenir -, voilà certainement une des raisons qui nous font accepter les croyances avec tant d’avidité et d’enthousiasme, ne croyez-vous pas ? Et par l'acceptation de quelque croyance, pouvons nous nous connaître ? (…) La croyance, agit comme un écran à travers lequel nous regardons. (…) L’esprit n’étant identifié à rien est capable de se voir tel qu’il est – et c’est assurément là que commence la connaissance de soi.
Si nous n’avons pas de croyance, que nous arriverait-il ? Ne serions-nous pas très effrayés de ce qui pourrait se produire ? Si nous n’avions pas une ligne de conduite fondée sur une croyance (…) nous nous sentirions complètement perdus, n’est-ce pas ? Et l’acceptation d’une croyance n’est-elle pas une façon de masquer notre peur, cette peur de n’être rien du tout, d’être vide ? Mais après tout, un récipient n’est utilisable que lorsqu’il est vide, et un esprit qui est empli de croyances, de dogmes, d’affirmations, de citations, est en vérité un esprit stérile, une machine à répétition. Échapper à cette peur – à cette peur du vide, de la solitude, à cette peur de n’arriver nulle part, de n’être rien, de ne rien devenir -, voilà certainement une des raisons qui nous font accepter les croyances avec tant d’avidité et d’enthousiasme, ne croyez-vous pas ? Et par l'acceptation de quelque croyance, pouvons nous nous connaître ? (…) La croyance, agit comme un écran à travers lequel nous regardons. (…) L’esprit n’étant identifié à rien est capable de se voir tel qu’il est – et c’est assurément là que commence la connaissance de soi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire