L’homme
qui ne cesse de s’abriter derrière des connaissances n’est pas un chercheur de
vérité…La découverte de la vérité n’a pas de chemin…
Krishnamurti : Le livre de la méditation et de la vie.
8 janvier
Regarder intensément
Apprendre, c’est comme lire un roman aux personnages innombrables : il requiert toute votre attention, pas une attention contradictoire. Si l’on veut apprendre ce qu’est une feuille, il faut la regarder vraiment, en voir la symétrie, la texture, saisir sa nature de feuille vivante. Il y a tant de beauté, de vigueur, de vitalité, dans une simple feuille, la fleur, le nuage, le coucher du soleil, ou un être humain, il faut les regarder avec une intensité extrême.
Apprendre, c’est comme lire un roman aux personnages innombrables : il requiert toute votre attention, pas une attention contradictoire. Si l’on veut apprendre ce qu’est une feuille, il faut la regarder vraiment, en voir la symétrie, la texture, saisir sa nature de feuille vivante. Il y a tant de beauté, de vigueur, de vitalité, dans une simple feuille, la fleur, le nuage, le coucher du soleil, ou un être humain, il faut les regarder avec une intensité extrême.
9 janvier
Pour apprendre l’esprit doit être silencieux
Lorsque vous voulez découvrir le neuf,( …) l'esprit doit être très tranquille : car s’il est encombré, rempli de faits et de connaissances, tout ce bagage est un obstacle au neuf. La difficulté est que, pour la plupart entre nous, l’esprit est devenu si important, qu’il intervient chaque fois que se présente une chose neuve qui pourrait exister simultanément avec le connu. Ainsi les connaissances et le savoir sont un obstacle pour ceux qui voudraient essayer de comprendre ce qui est intemporel.
Lorsque vous voulez découvrir le neuf,( …) l'esprit doit être très tranquille : car s’il est encombré, rempli de faits et de connaissances, tout ce bagage est un obstacle au neuf. La difficulté est que, pour la plupart entre nous, l’esprit est devenu si important, qu’il intervient chaque fois que se présente une chose neuve qui pourrait exister simultanément avec le connu. Ainsi les connaissances et le savoir sont un obstacle pour ceux qui voudraient essayer de comprendre ce qui est intemporel.
10
Janvier
Apprendre ne relève pas de l’expérience
Le
mot apprendre est chargé de sens. Il existe deux manières d’apprendre. (…) Accumuler
des connaissances, des expériences, maîtriser une technologie, un savoir-faire, une langue étrangère. Il y a également un apprentissage d’ordre psychologique, qui passe par l’expérience
– soit les expériences immédiates de la vie, qui laissent certaines traces résiduelles,
soit celles liées à la tradition, à la race, à la société.
Il y
a donc deux manières d’apprendre les choses de la vie : l’une
psychologique, l’autre physiologique ; un savoir-faire intérieur et un
savoir-faire extérieur. Entre les deux, il n’y a pas de ligne de démarcation
bien nette. Il sont imbriqués. (…) Je ne remets pas en cause l’acquisition d’un
savoir-faire, d’une langue étrangère, d’une technique ; mais
psychologiquement parlant, je doute que l’esprit apprenne jamais. L’esprit a
appris au fil du temps, et c’est avec ce bagage qu’il affronte les défis de la
vie. Il ne cesse de traduire la vie ou d’interpréter chaque nouveau défi en
fonction de ce qu’il a appris. (…) Est- ce bien cela d’apprendre ? Cela ne
suppose-t-il pas plutôt quelque chose de neuf, d’inédit, que j’ignore – et qu’en ce moment même j’apprends ? Si je
ne fais rien d’autre qu’ajouter à ce que je sais déjà, ce n’est plus apprendre.
(…) Apprendre est la capacité de penser clairement, sainement et sans illusion, c’est se fonder sur des faits et non sur des croyances et des idéologies.
On n’apprend rien, lorsque la pensée se fonde sur une conclusion. (...).
Apprendre, c’est aimer comprendre, c’est aimer faire une chose pour la chose elle-même.
(…) apprendre, c’est un mouvement perpétuel.
La sagesse, c’est à chacun de nous qu’il appartient de la découvrir ; elle n’est pas le résultat du savoir.
11
Janvier
Apprendre : Quand est-ce possible ?
Apprendre n’est possible qu’en
l’absence de toute contrainte. Et la contrainte a de multiples visages,
n’est-ce pas ? Elle s’exerce à travers l’influence, à travers
l’attachement ou le menace, à travers les encouragements persuasifs, les formes
subtiles de récompense.
(…) La comparaison donne lieu à des
frustrations et ne fait qu’encourager une certaine de jalousie qu’on appelle la
compétition. La compétition empêche d’apprendre et engendre la peur.
12 janvier
Apprendre n’est jamais d’ordre accumulatif
Apprendre est une chose, acquérir des connaissances en est une autre. Apprendre est un processus continu, pas un processus additif, dans lequel on accumule, pour agir ensuite sur ces bases. La plupart d'entre nous, (…) nous agissons sur la base du savoir - du savoir technologique, du savoir en tant qu'expérience, en tant que tradition, (...) c'est à partir de cet arrière plan d’expérience, de tradition, de savoir accumulés que nous agissons. Rien ne s’apprend par un tel processus. (...) On apprend en chemin, à mesure que l’on avance. Il n’y a donc jamais un instant de régression, de détérioration ou de déclin.
Apprendre est une chose, acquérir des connaissances en est une autre. Apprendre est un processus continu, pas un processus additif, dans lequel on accumule, pour agir ensuite sur ces bases. La plupart d'entre nous, (…) nous agissons sur la base du savoir - du savoir technologique, du savoir en tant qu'expérience, en tant que tradition, (...) c'est à partir de cet arrière plan d’expérience, de tradition, de savoir accumulés que nous agissons. Rien ne s’apprend par un tel processus. (...) On apprend en chemin, à mesure que l’on avance. Il n’y a donc jamais un instant de régression, de détérioration ou de déclin.
13 janvier
Apprendre sans passé
(…) La sagesse advient quand la connaissance de soi est à maturité. Si l’on ne se connaît soi-même, l’ordre est impossible, il n’y a donc point de vertu.
(…) La sagesse advient quand la connaissance de soi est à maturité. Si l’on ne se connaît soi-même, l’ordre est impossible, il n’y a donc point de vertu.
Apprendre à se connaître et accumuler un savoir sont deux choses différentes…Un esprit engagé dans l’acquisition du savoir n’apprend jamais, (…) il ne fait toujours que connaître, savoir, acquérir.
(…) Seul l’esprit qui ne cherche pas à acquérir, mais qui apprend toujours, peut comprendre dans sa globalité ce que nous appelons le « moi », l’ego. Je dois connaître moi-même, connaître les structures, la nature, la signification de cette entité globale, mais cela m’est impossible si je suis encombré de savoir acquis, d’expérience passée, ou si mon esprit est conditionné – alors je n’apprends pas, je ne fais qu’interpréter, traduire, et regarder les choses d’un regard déjà voilé par le passé.
14 janvier
L’autorité empêche d’apprendre
(…) Pour apprendre, (…) il faut s’affranchir complètement du joug de l’autorité ; sinon, vous ne ferez que subir une instruction et répéter ce qu’on vous a dit. (…) L’autorité empêche d’apprendre – si l’on admet qu’apprendre n’est pas l’accumulation d’un savoir devenu mémoire. La mémoire répond toujours en fonction de schémas établis : toute liberté est absente. Celui qui ploie sous le poids du savoir, des directives, de toutes les connaissances acquises, n’est jamais libre. Il peut être fort érudit, pourtant tout ce savoir accumulé l’empêche d’être libre.
(…) Pour apprendre, (…) il faut s’affranchir complètement du joug de l’autorité ; sinon, vous ne ferez que subir une instruction et répéter ce qu’on vous a dit. (…) L’autorité empêche d’apprendre – si l’on admet qu’apprendre n’est pas l’accumulation d’un savoir devenu mémoire. La mémoire répond toujours en fonction de schémas établis : toute liberté est absente. Celui qui ploie sous le poids du savoir, des directives, de toutes les connaissances acquises, n’est jamais libre. Il peut être fort érudit, pourtant tout ce savoir accumulé l’empêche d’être libre.
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