Qu’est-ce que
l’esprit ? Regardez votre l’esprit, observez le fonctionnement de votre
pensée… L’esprit est, évidemment, l’ensemble de nos facultés perceptives ou de
notre conscience ; c’est le processus total de notre existence ; le
processus global de notre pensée. L’esprit est le fruit du cerveau.
L’esprit est
constamment incité à se conformer à certains schémas de pensée…En surface, vous avez votre mot à dire dans
cette affaire, mais sous la surface, dans les profondeurs de l’inconscient, il
y a tout le poids du temps, de la tradition qui vous entraîne dans des
directions données...notre esprit
est un champ de bataille. Nous avons soif de sécurité, en sachant, tout au fond de
nous, qu’il n’en existe aucune...
Tel est notre
état de conscience, conditionné par le passé, et notre pensée est une réponse
conditionnée à la provocation d’un fait ; plus vous réagissez selon le
conditionnement d’une croyance, d’un passé, plus vous renforcez le passé. Ce
renforcement du passé n’est évidement qu’un prolongement du passé lui-même, qu’il
appelle futur. L’état de notre esprit, de notre conscience, est celui d’un
pendule qui va et vient entre le passé et le futur.
Est-il possible
que l’esprit n’ait pas de modèle, qu’il soit libéré de ce mouvement pendulaire
du désir entre passé et futur ? C’est effectivement possible. C’est l’action
qui consiste à vivre dans le présent. Vivre, c’est être sans l’espoir, faire fi
du lendemain ; ce qu’il ne faut pas confondre avec le désespoir ou l’indifférence.
(…) La plus formidable des révolutions, c’est la vie. La vie n’a pas de
modèles... La vérité ne se rencontre que l’instant
en instant, ce n’est pas un phénomène continu, mais l’esprit qui cherche à la
découvrir, étant lui-même le produit du temps, ne peut fonctionner que dans le
champ du temps ; il est donc incapable de trouver la vérité. Pour comprendre l’esprit, lorsque vous en connaissez tout le mécanisme –
son mode de raisonnement, ses désirs, ses motivations, ses ambitions, ses
centres d’intérêt, son envie, son avidité, sa peur – alors l’esprit peut aller
au-delà de lui-même, et c’est lorsqu’il se transcende que l’on découvre quelque
chose de totalement nouveau. Cette qualité de nouveauté suscite en l’être une
formidable passion, un formidable enthousiasme qui provoque une révolution
intérieure profonde.
Un esprit perpétuellement assailli de
problèmes n’est en aucun cas un esprit sérieux, mais l’esprit qui comprend
chacun des problèmes au fur et à mesure de leur apparition, et sait les
dissiper immédiatement, afin qu’ils ne se reportent pas sur le jour suivant –
cet esprit-là, lui, est sérieux…
L’esprit religieux n’a pas de croyances,
pas de dogmes ; il s’attache à un fait, puis à un autre : l’esprit
religieux est donc aussi un esprit scientifique. Mais en revanche, l’esprit
scientifique n’est pas un esprit religieux.
Krishnamurti : Le livre de la méditation et la vie
22 septembre
C’est le cerveau qui produit l’esprit
…Qu’est-ce
que l’esprit ? (…) Si vous ne
faites que rester au niveau verbal, et discuter de la nature de l’esprit, vous
êtes perdu, parce que jamais vous ne percevrez la qualité de cette chose
étonnante qu’on appelle l’esprit.
L’esprit est, évidemment, l’ensemble de nos facultés perceptives ou de notre conscience ; c’est le processus total de notre existence ; le processus global de notre pensée. L’esprit est le fruit du cerveau. Le cerveau engendre l’esprit. L’esprit est l’enfant du cerveau. Sans le cerveau, point d’esprit, mais l’esprit est pourtant distinct du cerveau. Si le cerveau est limité ou endommagé, l’esprit lui aussi sera endommagé. Le cerveau, qui enregistre toutes les sensations, toutes les réactions de plaisir ou de douleur, le cerveau avec tous ses tissus, tous ses réflexes, crée ce que nous appelons l’esprit, bien que l’esprit soit cependant indépendant du cerveau.
Vous n’êtes pas obligés d’admettre tout cela. Vous pouvez le passer au crible de l’expérience, et tirer vos propres conclusions.
L’esprit est, évidemment, l’ensemble de nos facultés perceptives ou de notre conscience ; c’est le processus total de notre existence ; le processus global de notre pensée. L’esprit est le fruit du cerveau. Le cerveau engendre l’esprit. L’esprit est l’enfant du cerveau. Sans le cerveau, point d’esprit, mais l’esprit est pourtant distinct du cerveau. Si le cerveau est limité ou endommagé, l’esprit lui aussi sera endommagé. Le cerveau, qui enregistre toutes les sensations, toutes les réactions de plaisir ou de douleur, le cerveau avec tous ses tissus, tous ses réflexes, crée ce que nous appelons l’esprit, bien que l’esprit soit cependant indépendant du cerveau.
Vous n’êtes pas obligés d’admettre tout cela. Vous pouvez le passer au crible de l’expérience, et tirer vos propres conclusions.
23 septembre
L’esprit retenu par son ancre
Nous
poursuivons, telles des machines, notre harassante routine quotidienne. Avec
quel empressement l’esprit se plie à un schéma de vie, et avec quelle ténacité
il s’y accroche ! L’esprit est rivé en place par l’idée (…) et c’est
autour de l’idée qu’il organise son existence et fonde son être. L’esprit n’est
jamais libre, souple, car il est toujours retenu par son ancre ; il évolue
dans l’enceinte, tantôt large, tantôt étroite, de son propre centre. Il n’ose
pas s’aventurer loin de ce centre ; et lorsqu’il le fait, il est éperdu de
peur. Pas la peur de l’inconnu, mais celle de perdre ce qui est connu. L’inconnu
ne suscite pas la peur, alors qu’être dépendant du connu la provoque. (…) L’esprit,
qui tisse sans cesse sa toile de schémas, est le géniteur du temps ; et le
temps apporte avec lui la peur, l’espoir, et la mort.
24 septembre
L’esprit est le résultat du temps
L’esprit
est constamment incité à se conformer à certains schémas de pensée (…) Au
niveau conscient, l’esprit est capable, dans certaines limites, de se contrôler
et de se guider par lui-même, mais dans l’inconscient, vos ambitions, vos
questions non résolues, vos pulsions, vos superstitions, vos craintes sont là,
palpitantes, pressantes, aux aguets…
Tout ce champ de l’esprit est le résultat du temps ; l’esprit est le résultat des conflits et des accommodements, de toute une succession de consentements donnés sans pleine compréhension ; notre vie est un processus de lutte incessante. (…) A vrai dire, nous refusons d’être confrontés au fait que la sécurité n’existe pas ; nous sommes donc toujours à la poursuite de la sécurité, avec pour résultat la peur que suscite son absence.
Tout ce champ de l’esprit est le résultat du temps ; l’esprit est le résultat des conflits et des accommodements, de toute une succession de consentements donnés sans pleine compréhension ; notre vie est un processus de lutte incessante. (…) A vrai dire, nous refusons d’être confrontés au fait que la sécurité n’existe pas ; nous sommes donc toujours à la poursuite de la sécurité, avec pour résultat la peur que suscite son absence.
25 septembre
La plus formidable des révolutions, c’est la
vie
L’esprit est maintenue dans un modèle ;
son existence même est le cadre à l’intérieur duquel il fonctionne et se meut. Le
modèle fait référence au passé ou au futur, c’est l’espoir et le désespoir, la
confusion et l’utopie, c’est ce qui a été et ce qui devrait être. (…) Briser
les modèles, les anciens comme les soi-disant nouveaux, est de la plus extrême
importance si l’on veut mettre de l’ordre dans ce chaos. C’est pourquoi il est
tellement important de comprendre le mécanisme de l’esprit…
Est-il possible que l’esprit n’ait pas de modèle, qu’il soit libéré de ce
mouvement pendulaire du désir entre passé et futur ? C’est effectivement
possible. C’est l’action qui consiste à vivre dans le présent. Vivre, c’est
être sans l’espoir, faire fi du lendemain ; ce qu’il ne faut pas confondre
avec le désespoir ou l’indifférence. (…) La plus formidable des révolutions, c’est
la vie. La vie n’a pas de modèles, mais la mort en a : le passé ou le
futur, ce qui a été, ou l’utopie.26 septembre
La révolution intérieure
(…) Si je veux connaître l’esprit, l’esprit doit se connaître lui-même, car il n’existe pas de « je » indépendant de l’esprit. (…) de même que les qualités du diamant sont indissociables du diamant lui-même. Pour comprendre l’esprit, vous ne pouvez pas l’interpréter en fonction des idées d’un autre que vous, mais vous devez observer comment fonctionne votre propre esprit dans sa globalité. Lorsque vous en connaissez tout le mécanisme – son mode de raisonnement, ses désirs, ses motivations, ses ambitions, ses centres d’intérêt, son envie, son avidité, sa peur – alors l’esprit peut aller au-delà de lui-même, et c’est lorsqu’il se transcende que l’on découvre quelque chose de totalement nouveau. Cette qualité de nouveauté suscite en l’être une formidable passion, un formidable enthousiasme qui provoque une révolution intérieure profonde : et seule cette révolution intérieure peut transformer le monde – ce qu’aucun système politique ou économique n’est capable de faire.
27 septembre
(…) Si je veux connaître l’esprit, l’esprit doit se connaître lui-même, car il n’existe pas de « je » indépendant de l’esprit. (…) de même que les qualités du diamant sont indissociables du diamant lui-même. Pour comprendre l’esprit, vous ne pouvez pas l’interpréter en fonction des idées d’un autre que vous, mais vous devez observer comment fonctionne votre propre esprit dans sa globalité. Lorsque vous en connaissez tout le mécanisme – son mode de raisonnement, ses désirs, ses motivations, ses ambitions, ses centres d’intérêt, son envie, son avidité, sa peur – alors l’esprit peut aller au-delà de lui-même, et c’est lorsqu’il se transcende que l’on découvre quelque chose de totalement nouveau. Cette qualité de nouveauté suscite en l’être une formidable passion, un formidable enthousiasme qui provoque une révolution intérieure profonde : et seule cette révolution intérieure peut transformer le monde – ce qu’aucun système politique ou économique n’est capable de faire.
27 septembre
La conscience est une
Il n’y a en fait qu’un seul état, et non deux, le conscient et l’inconscient. Il n’y a qu’un état d’être, lequel est conscience, (…) mais cette conscience est toujours du passé, jamais du présent. L’on n’est conscient que de ce qui est passé. (…) Observez vos cœurs et vos esprits, et vous verrez que la conscience fonctionne entre le passé et le futur et que le présent n’est que le passage du passé au futur… (...) Tantôt le passé est un chemin d’évasion hors du présent (lequel est probablement désagréable), tantôt le futur est un espoir situé en dehors du présent. L’esprit est toujours absorbé dans le passé ou dans futur et rejette le présent… Soit il condamne et rejette le fait, soit il l’accepte et s’identifie avec lui. Un tel esprit est évidement incapable de voir un fait en tant que fait. Tel est notre état de conscience, conditionné par le passé, et notre pensée est une réponse conditionnée à la provocation d’un fait ; plus vous réagissez selon le conditionnement d’une croyance, d’un passé, plus vous renforcez le passé.
Il n’y a en fait qu’un seul état, et non deux, le conscient et l’inconscient. Il n’y a qu’un état d’être, lequel est conscience, (…) mais cette conscience est toujours du passé, jamais du présent. L’on n’est conscient que de ce qui est passé. (…) Observez vos cœurs et vos esprits, et vous verrez que la conscience fonctionne entre le passé et le futur et que le présent n’est que le passage du passé au futur… (...) Tantôt le passé est un chemin d’évasion hors du présent (lequel est probablement désagréable), tantôt le futur est un espoir situé en dehors du présent. L’esprit est toujours absorbé dans le passé ou dans futur et rejette le présent… Soit il condamne et rejette le fait, soit il l’accepte et s’identifie avec lui. Un tel esprit est évidement incapable de voir un fait en tant que fait. Tel est notre état de conscience, conditionné par le passé, et notre pensée est une réponse conditionnée à la provocation d’un fait ; plus vous réagissez selon le conditionnement d’une croyance, d’un passé, plus vous renforcez le passé.
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