L’homme religieux s’implique totalement,
complètement, dans une démarche de compréhension de la société, qui n’est autre
que lui-même. Il n’est pas distinct de la société. Susciter en lui-même une
complète et totale mutation signifie pour lui la cessation de toute avidité, de
toute envie, de toute ambition ; il n’est plus dépendant des conditions
alentour, bien qu’il soit le produit de tout ce qui l’environne – de la
nourriture qu’il consomme, des livres qu’il lit, des cinémas qu’il fréquente,
des dogmes religieux, des croyances, des rituels, et tout ce genre d’affaires – il n’est plus dépendant de cet
environnement. (…) Donc, dans sa quête de réalité, c’est ici même qu’il doit
commencer, et pas dans un temple, et pas par une image. Sinon, comment
pourrait-il rencontrer l’inédit total, un nouvel état ?
L’esprit religieux ne fonctionne pas à partir d’un centre d’autorité, qu’il consiste dans le savoir accumulé sous forme de tradition, ou dans l’expérience...L’esprit religieux, c’est celui qui a pénétré au cœur de l’inconnu, et l’on ne peut qu’y plonger d’un seul bond – toute pénétration prudente et calculée dans l’inconnu est exclue. L’esprit religieux est le véritable esprit révolutionnaire, et l’esprit révolutionnaire n’est pas une réaction par rapport au passé. L’esprit religieux est véritablement explosif, créatif – il est en étant de création.
Si l’on s’adonne à la prière de supplication, elle est récompensée en conséquence ; ce que l’on demande nous est souvent accordé, mais cela ne fait que renforcer nos demandes... Ne sommes-nous pas le résultat du passé, et ne
sommes-nous pas, pour cette raison même, connectés à cet immense réservoir
d’avidité et de haine, dans lequel baignent aussi leurs contraires ?
Des supplications adressées à un autre, à quelque chose d’extérieur, peuvent-elles susciter une compréhension de la vérité ?... L’ultime vérité, c’est une projection de vos propres désirs, c’est ce qui va vous rendre heureux, vous donnera l’assurance d’un état qui échappe à la mort...
Nulle croyance ne vous sera d’aucun secours, car elle ne fait que corrompre, asservir, obscurcir. L’esprit ne peut être libre que si l’on fait preuve de vigueur, de confiance en soi. ... Pour rencontrer Dieu, pour trouver la réalité, ce qu’il faut, c’est la vertu. La vertu, c’est la liberté, et ce n’est qu’à travers la liberté que la vérité peut être trouvée... La vie est perpétuel changement, perpétuel devenir, révolution continuelle, et nulle organisation n’étant jamais souple, elle fait obstacle au changement, elle devient réactionnaire pour se protéger. ... (…) Pour arriver loin, il faut commencer modestement. A partir de ces modestes débuts, il est possible de contribuer à la création d’un monde équilibré et heureux.
L’esprit religieux ne fonctionne pas à partir d’un centre d’autorité, qu’il consiste dans le savoir accumulé sous forme de tradition, ou dans l’expérience...L’esprit religieux, c’est celui qui a pénétré au cœur de l’inconnu, et l’on ne peut qu’y plonger d’un seul bond – toute pénétration prudente et calculée dans l’inconnu est exclue. L’esprit religieux est le véritable esprit révolutionnaire, et l’esprit révolutionnaire n’est pas une réaction par rapport au passé. L’esprit religieux est véritablement explosif, créatif – il est en étant de création.
Si l’on s’adonne à la prière de supplication, elle est récompensée en conséquence ; ce que l’on demande nous est souvent accordé, mais cela ne fait que renforcer nos demandes...
Des supplications adressées à un autre, à quelque chose d’extérieur, peuvent-elles susciter une compréhension de la vérité ?... L’ultime vérité, c’est une projection de vos propres désirs, c’est ce qui va vous rendre heureux, vous donnera l’assurance d’un état qui échappe à la mort...
Nulle croyance ne vous sera d’aucun secours, car elle ne fait que corrompre, asservir, obscurcir. L’esprit ne peut être libre que si l’on fait preuve de vigueur, de confiance en soi. ... Pour rencontrer Dieu, pour trouver la réalité, ce qu’il faut, c’est la vertu. La vertu, c’est la liberté, et ce n’est qu’à travers la liberté que la vérité peut être trouvée... La vie est perpétuel changement, perpétuel devenir, révolution continuelle, et nulle organisation n’étant jamais souple, elle fait obstacle au changement, elle devient réactionnaire pour se protéger. ... (…) Pour arriver loin, il faut commencer modestement. A partir de ces modestes débuts, il est possible de contribuer à la création d’un monde équilibré et heureux.
Krishnamurti : Le livre de la méditation et de la vie
8 décembre
13 décembre
Y-a-t-il une part de vérité dans les religions ?
(…) Pour rencontrer Dieu, pour trouver la réalité, ce qu’il faut, c’est la vertu. La vertu, c’est la liberté, et ce n’est qu’à travers la liberté que la vérité peut être trouvée – et pas lorsqu’on est aux mains d’une religion institutionnelle, avec toutes ses croyances. La vérité est-elle dans les théories, les idéaux, les croyances ? Pourquoi croyez-vous ? (…) Tout au fond de vous, vous avez peur, vous avez besoin d’une protection, d’un appui, c’est pour toutes ces raisons que vous créez l’idéal, qui vous empêche de comprendre ce qui est. L’idéal devient donc un obstacle à l’action.
14 décembre
Débuter modestement pour pouvoir aller loin
Les organisations religieuses finissent par devenir aussi figées que la pensée de ceux qui en sont les membres. La vie est perpétuel changement, perpétuel devenir, révolution continuelle, et nulle organisation n’étant jamais souple, elle fait obstacle au changement, elle devient réactionnaire pour se protéger.
(…) Ne serait-il pas plus sage d’avoir des groupes de vingt ou vingt-cinq personnes informées – sans collecte ou cotisation pour les participants – qui se réuniraient dans un lieu approprié, pour discuter avec mesure des approches de la réalité ?
(…) Pour arriver loin, il faut commencer modestement. A partir de ces modestes débuts, il est possible de contribuer à la création d’un monde équilibré et heureux.
C’est ici qu’il faut commencer
L’homme
religieux ne cherche pas Dieu. L’homme religion se sent concerné par la
transformation de la société, c'est-à-dire lui-même. L’homme religieux n’est
celui qui observe d’innombrables rituels, qui se plie aux traditions, qui vit
une culture morte, qui explique sempiternellement la Gîtâ ou la Bible, (…)
Susciter en lui-même une complète et totale mutation signifie pour lui la
cessation complète de toute avidité, de toute envie, de toute ambition ;
il n’est plus dépendant des conditions alentour, (…) L’homme religieux est
responsable, il doit par conséquent se comprendre lui-même, lui qui est le
produit d’une société qu’il a lui-même engendrée. Donc, dans sa quête de réalité,
c’est ici même qu’il doit commencer, et pas dans un temple, et pas par une
image
9 décembre
L’esprit religieux est explosif
L’esprit religieux est explosif
Pouvons-nous découvrir par nous-mêmes
ce qu’est l’esprit religieux ? Le scientifique, lorsqu’il est dans son
laboratoire, est un scientifique à part entière : il n’est pas influencé
par le nationalisme, par ses peurs, par ses vanités, ses ambitions et les
contingences locales ; il ne fait rien d’autre en ce lieu que de la
recherche. Mais en dehors du laboratoire, c’est un homme comme les autres, avec
ses préjugés, ses ambitions, son identité nationale, (…) L’esprit religieux ne
fonctionne pas à partir d’un centre d’autorité, qu’il consiste dans le savoir
accumulé sous forme de tradition, ou dans l’expérience - qui n’est autre,
en fait, qu’un prolongement de la tradition, du conditionnement. L’esprit
religieux ne pense pas en termes de temps, de résultats immédiats, de
réformes immédiates allant dans le sens des schémas de la société…(…) L’esprit
religieux, c’est celui qui a pénétré au cœur de l’inconnu, et l’on ne peut qu’y
plonger d’un seul bond – toute pénétration prudente et calculée dans l’inconnu
est exclue. L’esprit religieux est le véritable esprit révolutionnaire, et
l’esprit révolutionnaire n’est pas une réaction par rapport au passé. L’esprit
religieux est véritablement explosif, créatif – pas au sens que l’on donne
généralement au mot créatif tel qu’il s’applique à un poème, un décor, la
musique – il est en étant de création.
10 décembre
La prière est une affaire complexe
(…) La prière est une affaire complexe à ne
pas aborder précipitamment ; il faut l’explorer avec patience, avec
précaution et tolérance ; et sans exiger de conclusions définitives. S’il
ne se comprend pas lui-même, celui qui prie peut, par sa prière même, se mentir
à lui-même. (…) Si l’on s’adonne à la prière de supplication, elle est
récompensée en conséquence ; ce que l’on demande nous est souvent accordé,
mais cela ne fait que renforcer nos demandes. (…) Ne sommes-nous pas le
résultat du passé, et ne sommes-nous pas, pour cette raison même, connectés à
cet immense réservoir d’avidité et de haine, dans lequel baignent aussi leurs
contraires ? Bien sûr, lorsque nous lançons un appel de détresse, ou que
nous faisons une prière de demande, nous sollicitons ce réservoir où s’est
accumulée l’avidité – et le reste. La récompense est en rapport, de même que le
prix à payer… Des supplications adressées à un autre, à quelque chose
d’extérieur, peuvent-elles susciter une compréhension de la vérité ?
11 décembre
La réponse à la prière
La réponse à la prière
La prière, qui
est une requête, une supplication, ne peut jamais rencontrer cette réalité qui
n’est pas le résultat d’une demande. (…) La réponse à la prière n’est autre que
notre propre projection ; d‘une manière ou d’une autre, elle est toujours
satisfaisante, gratifiante, sinon nous la rejetterions. Donc, aucune prière,
requête ou supplication ne pourra jamais découvrir cette chose qui n’est
pas une projection de l’esprit. Pour découvrir cette chose qui n’est pas une
élaboration de l’esprit, celui-ci doit être silencieux – mais sans que ce
silence soit induit par la répétition de mots par lesquels nous nous
hypnotisons nous-mêmes, ni par d’autres procédés, quels qu’ils soient, destinés
à rendre l’esprit silencieux, tranquille.
12 décembre
La religion
est-elle affaire de croyance ?
(…) L’ultime
vérité, c’est une projection de vos propres désirs, c’est ce qui va vous rendre
heureux, vous donnera l’assurance d’un état qui échappe à la mort. L’esprit,
ainsi empêtré dans tous ses problèmes crée une religion, une religion de
dogmes, de mainmise des prêtres, de superstitions et de culte idolâtre – (…)
vous savez qu’il est relativement facile d’avoir de la morale – de faire ceci
mais pas cela. Parce que c’est facile, vous êtes capable de copier un code moral.
Derrière cette moralité se tapit sournoisement l’égo, qui grandit et s’enfle, agressif
et dominateur. Mais cela est-il la religion ?
Nous devons trouver ce qu’est la vérité parce que c’est la seule chose qui compte – (…) C’est donc sans l’appui d’aucune croyance qu’il vous faut trouver ; vous devez avoir assez de vigueur, de confiance en vous, d’initiative, pour arriver à savoir par vos propres moyens ce qu’est la vérité, ce qu’est Dieu.
Nulle croyance ne vous sera d’aucune secours, car elle ne fait que corrompre, asservir, obscurcir.
L’esprit ne peut être libre que si l’on fait preuve de vigueur, de confiance en soi.
Nous devons trouver ce qu’est la vérité parce que c’est la seule chose qui compte – (…) C’est donc sans l’appui d’aucune croyance qu’il vous faut trouver ; vous devez avoir assez de vigueur, de confiance en vous, d’initiative, pour arriver à savoir par vos propres moyens ce qu’est la vérité, ce qu’est Dieu.
Nulle croyance ne vous sera d’aucune secours, car elle ne fait que corrompre, asservir, obscurcir.
L’esprit ne peut être libre que si l’on fait preuve de vigueur, de confiance en soi.
Y-a-t-il une part de vérité dans les religions ?
(…) Pour rencontrer Dieu, pour trouver la réalité, ce qu’il faut, c’est la vertu. La vertu, c’est la liberté, et ce n’est qu’à travers la liberté que la vérité peut être trouvée – et pas lorsqu’on est aux mains d’une religion institutionnelle, avec toutes ses croyances. La vérité est-elle dans les théories, les idéaux, les croyances ? Pourquoi croyez-vous ? (…) Tout au fond de vous, vous avez peur, vous avez besoin d’une protection, d’un appui, c’est pour toutes ces raisons que vous créez l’idéal, qui vous empêche de comprendre ce qui est. L’idéal devient donc un obstacle à l’action.
Débuter modestement pour pouvoir aller loin
Les organisations religieuses finissent par devenir aussi figées que la pensée de ceux qui en sont les membres. La vie est perpétuel changement, perpétuel devenir, révolution continuelle, et nulle organisation n’étant jamais souple, elle fait obstacle au changement, elle devient réactionnaire pour se protéger.
(…) Ne serait-il pas plus sage d’avoir des groupes de vingt ou vingt-cinq personnes informées – sans collecte ou cotisation pour les participants – qui se réuniraient dans un lieu approprié, pour discuter avec mesure des approches de la réalité ?
(…) Pour arriver loin, il faut commencer modestement. A partir de ces modestes débuts, il est possible de contribuer à la création d’un monde équilibré et heureux.
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